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Jamais le même
l'ombre ou la
lumière
ton regard
et l'absence
pourpre ou sang sombre
velours vide
l'encens des roses
rouges
respirées
ensemble en riant
Il suffit de si peu
pour que tout change
fer ou fauve
la nuance
d'un nuage
secret
éventé un sourire
ce n'est pas
à l'arbre
de frissonner
regard qui glisse
contre
l'écorce effleurée
et cet oiseau
écoute
chantant exactement
comme
ce jour-là
tu t'en souviens voyons
rappelle-toi
vraiment
très peu pour que tout change
quand tout refleurit
si juste
au printemps
Martine
Morillon-Carreau
(Le
Jardin du porte plume, Sac à mots 2005)
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