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Murs lacérés du temps
palimpsestes
Que de rues s'affichent que de villes
oh de la vie toute
à ravir arracher
regratter
– nos
témoins –
belle
et mortelle
qu'on devine
séditieuse (combien)
par défi ou surprise
Blessures souillures
déchirures
de papier
Rebuts
comme sur leur Chemin de Croix
relevés
déchets
de sourires tombés
pour la nième fois
Mais couleurs au chaos cicatrices
arracher leur énigme !
Couleurs mots mutilés
quelles lettres et le sang des
regards
écorchées
regrattées regrettées
pour mémoire
Oui prédateur la proie
Or
toujours tout doit disparaître
en la joie l'œuvre
sa révolte
à venir
(sur l'œuvre de
Jacques Villeglé)
Martine
Morillon-Carreau
( Mais
c'est ailleurs toujours, Sac à mots 2008) |