Où se font arbres les fougères
lumière oubliée brume grise
mais la moiteur toujours
Route si peu
route on n’y croisera personne
mais telle qu’en elle-même enfin
Trace que nous aimons suivons
sinuant d’abrupts en nuages
désert
vert
les odeurs d’eau de forêt de terre chaude
on a cherché longtemps
révélé jaune et rouge
cet éclair coriace
lueurs
ou flammes
au
fond des ombres vertes
une
offrande de balisiers
Pas un souffle ou si peu
et les bambous pourtant se mettant aux murmures
Quelque part vers les cimes
plus loin
derrière les gris les verts patience
modulée
qui s’obstine
le siffleur appelle
qu’on ne verra pas
notes lentes
hautes de plus en plus et comme
une nostalgie du bleu.
Martine
Morillon-Carreau
(Midis sans ombre,
Librairie-Galerie Racine, 2002)
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