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 André Sagne, Mer-poésie,  « revue Poésie en voyage », La Porte, 2017, p.n.c.

Dans cette poésie pour célébrer la mer et/ou ce dire de la mer comme poème, André Sagne conjugue, comme le suggère son titre, son amour de la mer, des paysages marins ou maritimes et celui de la poésie. Parce que l’une et l’autre, non seulement se suscitent, s’appellent mutuellement, mais entrent aussi en résonance et connivence avec l’imaginaire même du poète. Dire des « prairies de la mer » : « je vois / un rébus de lumière / à leurs surfaces tavelées », c’est bien sûr rendre compte de manière originale et sensible du spectacle marin de la lumière, du jeu des couleurs nuancées qu’elle fait naître avec le mouvement de la mer, mais c’est aussi, tout en suggérant une correspondance entre mer et poésie, évoquer le mystère peut-être indéchiffrable, mais à coup sûr douloureux, de la nature comme de ses propres sentiments, voire de l’être humain en général. Jusqu’à ce que, devant ce spectacle, « la houle/ soudain fauche et submerge » le poète. Jusqu’à ce qu’il s’exhorte à cette mesure de sauvegarde : « évite le viseur des / étoiles: dans la nuit de juin/ lève-toi et pars ».

                                                                                                                                   (par Martine Morillon-Carreau, Poésie/première 70)


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