biobibliographie recueils poèmes dits motscouleurs sur la poésie recensions échos critiques haïsha haïku Sac à mots édition Revue 7 à dire liens
       

Janick Belleau et Danièle Duteil, de Villes en Rives tankas – 

Les Éditions du tanka francophone, 2017, 76 pages, 15 €.

Plus ancien que le haïku, le tanka (anciennement waka) est une forme poétique d’origine japonaise ; signifiant « chant court », il compte traditionnellement trente et une syllabes réparties sur cinq lignes dépourvues de rimes. Mais, en connivence originelle avec la spiritualité shintoïste, l’essentiel réside dans le rapport de ce chant court à la nature, à l’harmonie entre l’homme et les différents éléments du monde. Janick Belleau, qui vit au Québec, auteure de tankas et de haïkus, a obtenu en 2010 le Prix littéraire Canada-Japon pour son recueil D’âmes et d’ailes/of souls and wings. Danièle Duteil, qui vit quant à elle en Bretagne, a obtenu le Prix du livre haïku 2013 pour Écouter les heures.

de Villes en Rives comporte quatre sections : « Flocons d’écume » évoque l’enfance, la joie de vivre, l’amour, « Un grain de sable » la « fragilité de toute existence », « Entre deux rives » évidemment les voyages – si importants pour les deux poètes, comme en témoigne d’ailleurs le titre global de l’ouvrage – tandis que « L’encre des mots » rend compte de leur goût pour les livres.

 Les deux amies nous livrent ici, dans l’esprit traditionnel du tanka, un travail subtil et profond qui, à l’instar des palimpsestes, peut offrir plusieurs strates : le plaisir de la lecture s’enrichit alors de telle évocation d’Éluard, telle allusion à un haïku d’Issa ou à un ancien waka du Genji, voire à un livre de Kenneth White.

                                                                                                                                     (par Martine Morillon-Carreau, Poésie/première 71)


Retour à l'accueil