Le Petit Véhicule rappelle qu’en Bretagne « avec les oyats, le chiendent consolide les dunes » ! Espérons ainsi, avec l’éditeur, que ces cahiers d’art et de littérature nommés en clin d’œil à Raymond Queneau, contribuent à consolider de manière pérenne la poésie ! Ce n° 99 nous offre justement, suivant la ligne éditoriale de la collection, avec un choix de textes critiques et quelques pages centrales d’extraits (une « petite anthologie déduite par l’auteur »), un attachant panorama de l’œuvre du poète, nouvelliste, revuiste (revue 7 à dire) et éditeur (Sac à mots éditions), JeanMarie Gilory : Fils de patron-pêcheur, embarqué dès ses quatorze ans, lieutenant au long cours à vingt-deux et devenu très vite capitaine puis officier général de la Marine, Jean-Marie Gilory est un serviteur, servant, amoureux passionné de la mer, qu’il n’a cessé de chanter, amoureux aussi des mots avec lesquels la disent ou la célèbrent marins et poètes. Car si « la poésie nécessite une domiciliation », à coup sûr celle-ci est domiciliée en mer ! Sans que cette passion de la mer puisse se dissocier de celle qu’il éprouve pour la femme et / ou la poésie. Mais toujours avec humour : « Ceux qui auront choisi de me prendre au sérieux n’auront connu de moi que ma mauvaise part » !